dimanche 21 septembre 2008

Sur un autre ton



Je laisse mon humour de côté pour vous écrire d'une plume plus sérieuse aujourd'hui.

Vous connaissez tous ces belles théories sur la manière d'élever les enfants. Combien de tantes, mères, amies, etc ne m'ont pas dit "de mon temps, on les faisait dormir sur le ventre". Et oui, les temps changent et les grandes théories avec.
Ces grandes théories que l'on trouve dans les livres, magazines, sur le net et dans la bouche des autres. Tellement d'infos... Aucune maman ne pourra donc dire qu'on ne l'avait pas prévenue!

Théorie 1: Apprend lui a s'endormir dans son lit et dans sa chambre. Pour cela, laisse-la pleurer 5 minute, puis 10 minutes, puis 15 minutes...
Théorie 2: Elle est trop petite pour comprendre et n'a pas l'âge de faire des caprices.
Théorie 3: Elle doit dormir dans un endroit calme avec lumière tamisée.
Théorie 4: Elle doit dormir avec de la lumière et du bruit pour distinguer le jour et la nuit.
Théorie 5: Tu la prends trop dans les bras. Elle fait du cinéma et tu vas le payer cher.
Théorie 6; Elle a besoin d'être rassurée chaque fois qu'elle pleure, elle serra plus secure et autonome.
Théorie7: etc...

Ai testé les bras: bébé rassurer mais maman immobiliser et incapable de travailler.
Ai testé les pleurs: bébés dans tous ses états et maman aussi.

Les grands théoriciens d'Europe du nord ont déterminé qu'un bébé de femme salariée a besoin de sa maman 6 semaines de plus qu'un bébé de femme indépendante. Qu'après ce laps de temps, un bébé pouvait être éloigné de sa maman durant plus de 8 heures. Que les enfants dorment dans leur lit, dans leur chambre dès leur plus jeune âge au prix de longues séances de larmes.
Bref, qu'une vie de femme qui travaille, ce n'est que très moyennement compatible avec une vie de maman suffisemment proche de son enfant.
Et ben, ils ont dû faire de longues études pour en venir à ça. (Ou alors, ils ont eu beaucoup d'enfants...)
Pour moi, le congé de maternité se termine dans 10 jours. Rose aurra deux mois...
Comment cinsilier ma vie professionnelle avec ma vie de maman? C'est la panique. Rose n'est pas encore autonome! Que vais-je faire?

J'en connais des mamans qui pleurent en déposant leur enfant à la crèche. J'en connait des mamans qui s'accrochent au matelas pour ne pas aller consoler leur petit en pleur au milieu de la nuit. J'en connais des mamans qui, quand l'homme est en voyage d'affaire, dorment avec leur petit parce que le lit est bien froid et bien vide. J'en connais des mamans gènée d'allaiter en public et j'en connais que cela gène...

Je vois aussi ces chinoises aller à la rizière, bébé dans le dos. Je vois ces affricaines, bébé pendu au sein toute la journée. Je vois ces familles entières vivant sous le même toit où les grands-parents vivent avec leurs petits enfants en prenant le temps de leur transmettre.
Pas de crèche, pas de séparation, pas de larmes...

Et nous, au milieu de toutes ces théories, il est où notre instinct?
Le mien a choisi d'être collé à son môme. Il s'en culpabilise et on lui fait souvent la morale...
Heureusement, l'homme est là! Dans les situations compliquées, le mien a la capacité d'analyser les choses avec, souvent, beaucoup d'intelligence et de clairvoyance.
Je travaillerai donc à la tibétaine, bébé accroché dans le dos. Nous ne laisserons plus pleurer Rose pour qu'elle comprenne.
Rose comprendra autrement, avec le temps et notre instinct de parent.

Cet instinct qui semble avoir délaissé notre société au profit des écrans plasma...

P.S: Pour celles qui veulent vivre à la chinoieaffricainetibétaineetc, aller zyeuter là: http://larbreabebes.free.fr/

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je viens de découvrir ton blog
J'ai lu en premier que tu ne recevais pas de com', en deuxième la fin de ton congès mat'.
Et moi non plus je n'ai pas de com, et j'ai repris le travail mercredi après mon congés mat' !!!
C'est mon deuxième bébé, et j'ai choisis comme toi de faire peu de cas des conseils. J'ai fais un mélange de toutes les techniques suivant les situations. Je l'ai laissé pleuré parfois, je l'ai dorloter parfois, je suis restée près de lui la nuit parfois, il s'est endormi dans mon lit parfois, et parfois il a dormi avec moi quand papa n'était pas là.
Aujourd'hui, il s'endort seul après une histoire, dans son lit.
C'est une histoire qui se vit à trois (maintenant 4. Tu n'es pas comme la famille voisine.

Sinon très chouette blog

Anonyme a dit…

Ce post est... comment dire... une vraie perle, un véritable trésor de réflexion. Je partage exactement ton point de vue, je le clame d'ailleurs à corps et à cris depuis des années, et plus fermement encore depuis que j'ai deux enfants, où cet instinct ... (effectivement si fragile dans cette société de théories) devient d'une limpidité sans nom !
Merci à toi.

Anonyme a dit…

hum... je crois que "corps" ne s'acrit pas comme ça dans l'expression du com' ci-dessus... sorry !